Le bitcoin et autres cryptomonnaies
Certains considèrent le bitcoin et les autres cryptoactifs comme la monnaie du futur et d’autres comme une immense bulle spéculative. Les monnaies numériques ne ressemblent en rien à un placement classique. Le bitcoin, cryptoactif le plus connu, a vu le jour dans les années 2010. Il a pour ambition de devenir la monnaie du futur. C’est une devise sans existence physique qui est régulée par des réseaux d’ordinateurs à l’abri de toute autorité financière. Le bitcoin se matérialise sous forme de simple clé virtuelle composée de chiffres et de lettres, inscrite dans le registre de la « blockchain » (registre informatique partagé infalsifiable et indestructible qui conserve l’intégralité des transactions numériques).
Aujourd’hui, le bitcoin peut servir de moyen de paiement chez certains commerçants et dans plus de 29 millions de boutiques en ligne. Il existe également des guichets automatiques permettant de retirer ou déposer des bitcoins. Cependant, les fortes variations que subissent ces cryptomonnaies rendent leur usage limité en tant que moyen de paiement. En effet, le bitcoin connait d’énormes fluctuations sur un marché où la spéculation fait rage.
La valeur d’un actif numérique
Un actif numérique ne distribue pas de revenus et n’a pas de valeur intrinsèque tel qu’une action ou une obligation. On peut également parler de montagnes russes. Le bitcoin a connu une flambée de son cours en 2020 puis a perdu la moitié de sa valeur entre le 15 avril et le 28 mai de cette année. Sur le marché du bitcoin, un effet de rareté a été créé. Il n’existerait pas plus de 21 millions de bitcoins en circulation, sachant que 19 millions ont déjà été créés. Certains y voient donc une valeur refuge au moment où les banques centrales produisent massivement des euros et des dollars pour soutenir les économies. D’autres y voient une escroquerie.
D’autre part, il est important de noter que les gains réalisés doivent être déclarés au fisc depuis peu. En 2019, un régime spécifique a été créé : « actifs numériques » (art. 150 VH bis du CGI) à déclarer sur le formulaire spécifique n°2086. Les gains sont assujetties à la flat tax de 30% (12.8% d’impôt sur le revenu et 17.2% de prélèvements sociaux).En cas de perte, il n’est pas possible de déduire les moins values sur des plus-values réalisées la même année sur des actifs de nature différente. Quand au calcul de la plus ou moins-value, c’est un vrai casse tête. On doit prendre en compte la valorisation globale du portefeuille, et, que lorsque l’on convertit un cryptoactif en euros.